∞ Le jour du choix arrivait à grand pas. Toute ma classe était impatiente de choisir sa faction, de pouvoir enfin évoluer au milieu des leurs. Seulement, je restais celle en retrait, celle qui ne souhaitait pas prendre part aux conversations. Quelle faction voulais-je intégrer ? Je n'en avais aucune idée. Peut-être les Érudits, mais je n'avais pas particulièrement soif de connaissance. Les Fraternels m'accueilleraient à bras ouverts, mais étais-je vraiment faite pour la vie en communauté ? Ma famille m'avait toujours décrite comme « solitaire ». En même temps, quand on naît dans la faction des Fraternels, il est difficile de ne pas être critiqué dès que l'on est un peu à part. Certains élèves l'étaient aussi. Je les connaissais. Ils étaient destinés à être Altruistes, n'intervenant que pour aider les autres et agir pour le bien de la communauté. Moi ? J'avais la fâcheuse habitude de penser à moi même avant les autres, même si je me forçais à agir autrement. Il ne me restait donc plus que deux choix. Rejoindre les Sincères, ce qui me faisait légèrement peur. Vivre dans un monde rempli d'honnêtes devait être assez spécial et, plus que tout, je craignais de me faire critiquer franchement et ouvertement. Me restait les Audacieux, ces gens que je regardais avec crainte lorsque je rentrais des cours. Ils sautaient dans le train en marche et arrivaient à ne pas s'écraser, en bas des bâtiments, ou pire, sur les rails. Je les admirais, mais n'avais pas assez de courage pour les rejoindre. Seulement, je devrai choisir. Je devrai choisir la faction dans laquelle je passerai le restant de mes jours. J'y serai obligée. Le pire serait sûrement de se retrouver sans faction : abandonnée de la société, obligée de vivre dans la rue. À craindre la faim, le froid. Au moins, tant que nous appartenions à une faction, nous n'avions plus à nous préoccuper de notre avenir. Ça irait. Tout était parfait. Tout devait l'être.

∞ dans une société post-apocalyptique, des catastrophes naturelles et des guerres ont abîmé l'Amérique en ravageant tout. A Chicago, une société nouvelle a été instaurée. Depuis plus d'un siècle, les jeunes femmes et jeunes hommes ont le devoir de choisir, à dix-huit ans, la faction à laquelle ils appartiendront jusqu'à la fin de leur vie. Ils ont plusieurs choix : Les Fraternels, les Érudits, Les Audacieux, les Altruistes et les Sincères. Simplifier la répartition de la population en les casant, là est l'objectif du gouvernement. Moins de différences, moins de problèmes.
Mais parmi cette conception « parfaite », subsistent des secrets et des non-dits qui menacent de détruire la société qui a été construite. Les Divergents sont le principal soucis : ils menacent l'ordre, l'apparence sans faille de cette organisation simpliste. Divergent ? C'est ne pas appartenir à une seule case. Et à partir du moment où les gens différents se multiplient, la société est en danger.

La guerre est-elle proche ?