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| Un p'tit saute mouton ? - sans mauvais jeu de mot! - ☍ Ban & Roxy | |
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Esteban P. Jeris
✖ à chicago depuis : 15/07/2012 ✖ édits officiels : 54 ✖ métier/occupation : Trouver un coin adrénalisant
| Sujet: Un p'tit saute mouton ? - sans mauvais jeu de mot! - ☍ Ban & Roxy Sam 21 Juil - 10:03 | |
| « Jiliana poussa un hurlement de douleur. Comme si la balle avait touché son poumon, puis ricoché sur sa côte avant de se loger dans son cœur, au lieu de ceux d’Hector. Elle vit avec ce qui lui sembla une lenteur épouvantable son agonie terrible. Il n’eut qu’un dernier spasme dans ses bras avant de lâcher son dernier souffle, et de fermer les yeux dans un rictus douloureux. Son amie hoqueta. À vide. Les larmes refusaient de couler. Était-ce elle qui avait poussé ce cri terrifiant, quelques secondes plus tôt, alors que son meilleur ami n’avait pas poussé un cri? Son cœur semblait s’être brisé. Pas en deux. Pas de façon net. Juste comme si une tasse s’était brisée au sol, en une explosion de morceaux épars. Ses épaules se voûtèrent. Les yeux fixes, elle entendit plus qu’elle ne vit la voiture démarrer en trombe. Les meurtriers dedans. Doug et Tobias accoururent vers elle, alors qu’un cri hystérique s’éloignant leur parvenait: - Tu m’avais dit que c’était un faux! Merde, merde, merde! Jiliana se voûta un peu plus. La mort de son ami, de son meilleur ami, n’était qu’une farce, qui avait tourné dramatiquement et horriblement mal. La dernière pièce du puzzle se mit en place dans sa tête… Jeanne les rejoignaient alors que Jiliana, refusant de lâcher le corps d’Hector, et ne répondant pas aux sollicitations de ses amis, finissait de peindre le tableau de la vérité. »*
Je lève les yeux de mon livre avec un soupir. Je me demande comment sont écrits les bouquins. Vus et corrigés par toutes les factions? Les Fraternels et les Altruistes, qui mettent de l’amour, de l’amitié et tous ces trucs gnangnans, puis les Audacieux, qui pimentent avec de l’action et des combats, les Sincères pour que le récit soit plus réel, et les Erudits pour la correction. Ou alors c’était un très très vieux livre. Quand je veux être tranquille pour bouquiner, c’est simple, je me cale dans le train qui passe constamment près de chez nous, je me réfugie dans un coin, et je dévore un livre. Une fois rassasié de cet appétit, je saute et retourne à mes activités premières. Nombre d’Audacieux grimpent dans le train sans me voir. Je ne bouge pas, je ne les dérange pas, ainsi, même lorsqu’ils me voient, j’ai parfois droit à des salutations, mais la plupart du temps ils respectent mon envie d’être tranquille une fois de temps en temps.
Et, en levant les yeux, qui vis-je? Un sourire éclatant éclaire mon visage. Salut Roxanne. La pauvre me tourne le dos, et ne se doute sans doute pas de ma présence ici (sinon, elle se serait manifestée plus tôt, avec force sarcasme et autre). Je suppose qu’elle attend le bon moment pour sauter (ouah, quel génie) et me glisse derrière elle sans être vu. Je la vois prendre son élan, et faire un saut qu’il faut qualifier de parfait. En même temps, elle est native. Je n’attends pas et ne laisse que deux secondes entre nous avant de sauter aussi. Quelque peu décalé par rapport à elle, je pose néanmoins mes mains sur son dos une fois que nous avons atterri et passe par-dessus sa tête, jambes écartées. J’éclate de rire en atterrissant.
« - Hey, Roxanne! Un p’tit saute-mouton, ça te dit? Histoire de retomber en enfance un peu? »
Je ne prends pas de risques, et m’éloigne d’elle tout de même. Ce n’est pas que j’ai peur, mais moi, après une farce pareille, je serai plutôt… furax. Non, en fait, je trouverai ça très marrant après avoir hurlé comme un dingue. Je lui fais un sourire hilare.
« - Ca va, boude pas! »
HS: *Toute l'histoire du début est un total délire inventé ! Sinon, désolée pour le manque d'inspi, j'espère que je vais bientôt me réveiller x) |
| | | Roxanne V. Baudelaire
✖ à chicago depuis : 23/06/2012 ✖ édits officiels : 160 ✖ votre humeur : Tu ne veux pas savoir. ✖ métier/occupation : Instructrice en chef.
| Sujet: Re: Un p'tit saute mouton ? - sans mauvais jeu de mot! - ☍ Ban & Roxy Mar 31 Juil - 18:36 | |
| Un soupir. Un regard.
Sous mes pieds plusieurs mètres de vide et le torrent de la rivière qui s’écoulait bien plus bas. Je regardais ce tumulte infernal, ce courant irrésistible, qui se déversait à grands fracas et qui continuait sa course des kilomètres durant. La nature était une science mystérieuse, que même le plus doué de ces prétentieux érudits n’arriverait pas à percer pleinement. Mais nous, les Audacieux, nous ne nous vantons pas à tort de posséder une quelconque science infuse. Non. Nous, nous nous jouons de ces énigmes, nous outrepassons les réponses, nous contournons les chemins. « La connaissance avant toute chose », quelle connerie ! Connaître pour vivre, cela importe peu. C’est en vivant que nous apprenons. De nos erreurs, mais encore plus de nos folies.
Un sourire froid se dessina sur mes lèvres, tandis que je passais doucement de la position accroupie à celle debout. Cela faisait maintenant plusieurs mois que je tentais de franchir ce ravin. Le danger ? Me briser la nuque, une côte, ou même le poignet, et, affaiblie par la douleur, de me noyer au fond de la rivière. J’étais tombée six fois. Six échecs cuisants, et, fort heureusement, il ne m’était encore rien arrivé à part avoir ruiné une veste en cuir très couteuse. Peu m’importait, je l’aimais bien cette veste, mais rien n’était irremplaçable, mes parents se s’étaient empressés d’allonger la monnaie sans poser aucune question. Cependant, aujourd’hui, je ne comptais pas ressentir cette odeur âcre du déjà-vu et pris la précaution de poser ma veste à terre avant de m’élancer. Pas trop d’élan, juste assez. Une brise passa, caressa les cheveux, me picota le nez. Ah oui, les cheveux. Avec un petit grognement, je m’emparais de l’élastique que je portais en permanence à mon poignet, avant d’entreprendre de me faire un chignon. Je détestais m’attacher les cheveux, beaucoup de mes camarades me trouvaient folles, elle pensait que lors des combats cela me conférait un point faible. Mais le fait était que même Destan n’avait jamais réussi à me tirer les cheveux, et ce n’était pas faute d’avoir essayé. Un dernier tour, et j’étais prête. Un peu moins de dix mètres, c’était cela qui me séparait de l’autres côté. Dix mètres de long, et presque le double de hauteur. Je n’avais pas envie de me rater encore une fois. L’échec était cuisant, et même si personne n’était au courant de mes petites expériences personnelles, et, dieu soit loué, ne pouvait me le rappeler, tomber une septième fois serait… frustrant.
« Roxanne Baudelaire, tu es qui tu es » grommelais-je entre mes dents pour me donner du courage.
Une dernière inspiration, un dernier contact avec le sol, et je volais.
* * * Le soleil tombait, fatigué, lorsque je pris le train qui me ramenait à ma faction. Les cheveux trempés, les mains grelottantes de froid et l’étoffe de mes vêtements imbibés d’eau, bien cachés sous ma veste sèche et chaude, c’est amèrement que je rentrais. Je ne pris même pas la peine de m’assoir bien au fond du wagon, je contentais de me caler dans l’embrasure de la porte, la tête appuyée contre la taule, les pieds au-dessus de la terre qui défilait à toute allure. Une petite flaque s’était formée derrière mon dos, et j’étais tellement déçue de cette journée que j’espérais presque qu’un novice trébuche dessus avant de sauter. Malheureusement, ça avait peu de chances d’arriver, ils n’avaient pas le droit de prendre le train sans la surveillance d’un actif, et peu de natifs rataient leur sortie… rah ! Et pourquoi j’en venais à penser aux novices ! Pour une fois que je passais une journée entière sans voir leurs petites têtes à claques ! Hautains et présomptueux, voilà ce qu’ils étaient. Demain allait être une rude journée pour eux, surtout que les combats se faisaient de plus en plus intéressants, plus particulièrement chez les transferts.
Imperceptiblement, le train ralentit. D’un bond, qui m’arracha une petite grimace lorsque mes muscles crispés durent bouger, j’étais debout. La seconde d’après, j’atterrissais sur mes talons, et sentais des mains prendre appui sur mon dos. Je n’eux pas le temps de réagir qu’il avait bondi, passant au-dessus de ma tête et me regardant d’un air jovial et rieur.
« - Hey, Roxanne! Un p’tit saute-mouton, ça te dit? Histoire de retomber en enfance un peu? »
Jeris.
Il lâcha un éclat de rire bruyant, tout en se reculant un peu. Pas fou. Comme si quelques centimètres allaient changer quelque chose à son funeste sort.
« - Ca va, boude pas! »
Interdite, je restais à le toiser un quart de seconde. Ce devait être la fatigue, sans doute. Néanmoins, je me repris vite. Saisissant ce maudit transfert par le col, et le plaquant violement contre le sol. Ses bouclettes brunes à terre, son insupportable sourire sous ma coupe. Mon genou posé sur son torse l’immobilisait et ma main droite était sur sa gorge, sans serrer, juste pour l’empêcher de bouger. Une goutte perla de mes longues boucles pour tomber sur son front. Je me mordis la lèvre, encore plus furieuse d’être trempée.
« Je ne boude pas. Encore un coup comme ça et je te jure que je te jette dans la fosse et que je fais passer ça pour un accident. T’as compris ? De toutes façon ça ne sera pas très difficile, vu les soirées que tu passes, ivre, à côté de la rambarde. Tu veux qu’on mette du bois flottant pour ton four crématoire ? Le bleu… ça te bien au teint. »
HRP ▬ Désoléééééée pour ce retard ><
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